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mes blocs de bois et de pierres se remuent sous les roues des voitures et sous les pieds des chevaux ; on dirait d’une plage jonchée de débris. Cette partie de la route est bordée de forêts, où campent, de demi-lieue en demi-lieue, des postes de Cosaques destinés à protéger le passage des marchands qui vont à la foire. Cet appareil est plus sauvage que rassurant. On se croit au moyen âge.

Ma roue est raccommodée : on la remet en place, ce qui me fait espérer que nous arriverons à Nijni avant ce soir. Le dernier relais est, dit-on, de huit lieues, par un chemin dont je viens de vous décrire tous les inconvénients, sur lesquels j’insiste, parce que les mots qui vous les peignent passent trop vite, en comparaison du temps que me prennent les choses.


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