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part des contrefacteurs de Bruxelles au préjudice des éditions complètes et correctes imprimées à Paris.

Les attaques violentes dont ce livre a été l’objet de la part des Russes[1] et de quelques journaux dévoués à leur politique, n’ont servi qu’à mettre au grand jour le courage et la sincérité de l’Auteur : la vérité seule peut inspirer tant de colère : tous les voyageurs du monde se réuniraient pour écrire que la France est un pays peuplé d’imbéciles, que leurs livres n’exciteraient à Paris qu’un mouvement d’hilarité ; il faut frapper juste pour blesser. Un esprit indépendant, qui dit le fond de sa pensée dans un siècle de précautions et de considérations puériles, devait étonner les lecteurs ; l’intérêt du sujet a complété le succès que nous nous bornons à constater, car ce n’est pas ici le lieu de faire sa part au talent de l’Auteur.

Qu’il nous soit permis seulement de répondre en peu de mots au reproche le plus souvent reproduit : à celui d’ingratitude et d’indiscrétion.

L’Auteur s’est cru en droit de dire sa pensée sur ce qu’il a vu, mais cette hardiesse n’a, certes, rien d’in-

  1. Voyez la brochure intitulée : Un mot sur l’ouvrage de M. de Custine, par un Russe.