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nouvelles. Le changement de scène, et surtout de climat, l’éclat du ciel, la pompe de l’architecture, dont l’effet est si imposant dans les paysages d’Italie, tout ce que je voyais, tout ce que je sentais, me semblait un rêve, et mon bonheur était si vif, que je n’y pouvais croire.

» L’hiver me surprit dans cette fièvre d’enthousiasme, et je me retirai, pour quelques mois, dans une grande ville, où m’attendaient des chagrins et des plaisirs auxquels je n’étais guère préparé ; car ils étaient réels : ils ont dissipé pour jamais les illusions de ma jeunesse.

» Un soir, vers la fin d’une fête où je n’avais trouvé que de la fatigue et de l’ennui, je m’étais assis à l’écart, rêvant