Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/84

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

travaux ; mais il y avait quelque chose en moi qui m’avertissait que nos âmes étaient unies par les liens mystiques de la charité chrétienne. Leur angélique patience, pensais-je, expie plus de fautes qu’ils n’en ont commis ; tant de vertus seraient superflues pour un seul homme ! Ils se préparent dans le ciel des trésors de grâces, pour les répandre du haut de leurs trônes d’élus sur les riches du monde. Que deviendraient les heureux du siècle, qui sont les pauvres d’une autre vie, si leurs frères n’avaient recueilli, par tant de souffrances volontaires, de quoi leur faire l’aumône dans le ciel ? Tant d’Ordres religieux, qui ne vivent que d’offrandes, ont été institués par nos pères, pour rendre aux habitants