Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/57

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

avis différent relativement au parti que je devais prendre. Par malheur, ses anciennes idées étaient devenues les miennes, et, tout en reconnaissant les bornes de son esprit, je ne pouvais assez m’étonner de la sagacité avec laquelle elle avait prévu depuis si longtemps les excès du nouveau gouvernement. Elle n’avait cessé d’en blâmer la marche et de se quereller même avec ses amis intimes, pour défendre son opinion, opinion d’autant plus invariable qu’elle était moins raisonnée.

» J’avais trop admiré cette constance dans ses jugements : j’étais si jeune alors, que je ne savais pas combien il y a peu de mérite à parler toujours de même, quand on n’agit jamais.