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dans le regret de ne pouvoir prendre part aux exploits qui illustraient mon pays, et je frémissais d’indignation en pensant qu’il ne resterait plus de nations à subjuguer quand j’aurais atteint l’âge d’entrer dans nos armées. Naturellement doux et pacifique, j’avais pourtant au fond de l’âme une inquiétude vague qui m’aurait fait trouver du charme à la vie aventureuse des camps. Mais lorsque je fus en âge de choisir une carrière, mes opinions politiques avaient changé, je ne voulus plus accepter aucun emploi ; et, en même temps, par une contradiction qui semble avoir présidé à ma destinée, ma tante, sans avoir abandonné ses vieilles opinions sur la marche des affaires en général, avait adopté un