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Mon amour-propre venait d’être éveillé ; et, de ce jour, la solitude où nous vivions me parut un exil.

» La dame qui m’avait aperçu s’approcha, accompagnée d’une autre, et me demanda mon nom. Quand elle apprit la manière dont j’étais arrivé chez elle, elle me renvoya à ma tante, non sans m’avoir comblé de caresses. Elle m’avait présenté à plusieurs enfants de mon âge, qui se trouvaient dans sa maison, mais dont la gaieté et l’air d’indépendance me causèrent une tristesse indéfinissable, et augmentèrent ma timidité, au point de m’empêcher absolument de leur parler ou de prendre part à leurs jeux.

» Le soir, ma tante, après m’avoir sévèrement grondé, me fit promettre de