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est une consolation ; dans les affections vives, on ne peut souffrir de partage qu’avec Dieu. »

Le moine se tut, et laissa retomber sa tête sur ses mains. En revenant à lui, il fut frappé de l’altération des traits du jeune étranger :

« Vous m’avez écouté, lui dit-il, avec un intérêt peu ordinaire : c’est pour vous montrer qu’on peut vivre en étant plus malheureux que vous, que je vous ai raconté mon histoire.

» — Je la connaissais, répond le voyageur, vous êtes Aloys.

» — Vous savez mon nom ! s’écrie le moine, en pâlissant ; il n’est connu ici que du prieur !