Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/235

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

occupé de son art et du triomphe de son amour-propre, ne songeait guère aux conséquences de ce qu’il disait.

« Il peut tromper, répondit-il, par excès de mobilité, non par fausseté ; en un mot, c’est un homme à imagination, et qui pourtant a du sentiment, même dans le cœur : il paraît faible et n’est qu’indécis ; il unit beaucoup de laisser aller à une grande énergie. Son parti une fois pris, il le suit avec une fermeté à toute épreuve : c’est une barre de fer entortillée de coton[1]. »

  1. J’ai connu un homme qui, sur une lettre de recommandation insignifiante qu’il reçut d’un de ses amis dont il ignorait d’ailleurs les projets, lui répondit qu’il le voyait avec peine abandonner la dévotion pour l’ambition ; et ce reproche, motivé uniquement sur l’écriture, était fondé. (Note de l’Éditeur.)