Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/225

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sayerai pas de décrire. J’ignore combien d’heures s’écoulèrent sans que je pusse retrouver l’usage de la pensée et du mouvement. Quand je revins à moi, j’ordonnai les apprêts de mon départ et je sortis. Je voulais retourner à Saint-Pierre-aux-Liens, espérant y retrouver de la force. Le Ciel fut inexorable, la source de mes larmes était tarie, l’oracle intérieur se taisait, et ma prière retombait sur mon cœur desséché. Je me crus abandonné de Dieu, et je sortis désespéré.

» L’heure où je devais me rendre chez Mme de M** approchait ; qu’allais-je lui dire ? Cette entrevue serait-elle la dernière ? la dernière !!…

» Je n’avais ni souvenir, ni volonté.