Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/21

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’il ne savait plus rien demander : un reste de foi, sans l’attacher à la vie, l’empêchait seulement de se donner la mort.

C’est dans cette disposition d’esprit, qu’un soir il suivait péniblement les sinuosités du défilé, par où l’on gravit du fond de la vallée d’Aoste jusqu’au passage du mont Saint-Bernard.

On donne le nom de montagnes, dans ce pays, à des cols très élevés, et pourtant dominés encore de tous côtés par des pics inaccessibles. Il n’était plus qu’à peu de distance de l’hospice. Le temps était calme, quoique très froid, à cause de la prodigieuse élévation du sol ; les