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j’allais trahir mes sentiments les plus chers.

» Tout fut aplani, convenu, conclu en huit jours, et nous partîmes ensemble pour Rome, où devait se faire mon mariage. Je n’avais d’espoir qu’en la mort, et je la préférais à un engagement qui me paraissait plus terrible de minute en minute, parce que je n’entrevoyais plus aucune possibilité de m’y soustraire. Le vague dont ma destinée m’avait toujours semblé parée, était enfin dissipé ; cet avenir si mobile, si vaporeux, qui devait toujours fuir devant moi, et où mon imagination rêveuse aimait à s’égarer, comme un roi qui parcourt en triomphateur un empire qu’il a conquis, cet avenir, par son