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une seconde fois de voir tous ses plans de bonheur dérangés par un caprice d’imagination. Il avait le cœur bon, quoique difficile à attendrir, et je n’ai vu personne unir plus d’envie de rendre heureux les autres, à plus de crainte de se gêner soi-même. Il avait cette espèce de bonhomie qui s’allie si bien à l’égoïsme ; mais on lui pardonnait sa personnalité, parce qu’il ne se l’avouait pas à lui-même, et qu’il éprouvait d’ailleurs un besoin chevaleresque de mériter sa propre estime.

» Le trait distinctif de son caractère, était de l’orgueil sans indépendance ; il était haut par nature, et soumis au monde par routine.

» Personne ne m’a fait connaître mieux