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un caractère aussi faible que le mien, il n’était pas aisé d’abdiquer l’espèce d’empire qu’elle m’assurait sur les esprits.

» Tous ces motifs divers paralysaient mes volontés ; je comptais sur le Ciel, sur le hasard, mais je n’espérais plus rien de moi. Priant, quand il aurait fallu agir, j’étais faible en sûreté de conscience ; je n’avais plus ni courage ni esprit ; je renonçais à tout, même à exercer mon propre jugement, et le plus profond désespoir s’empara de mon âme.

» Si M. de M** trouvait ma fortune suffisante, si sa femme et sa fille le déterminaient à m’accepter pour gendre, je ne voyais aucun moyen d’échapper à une destinée que je m’étais créée, car, je ne pouvais me le dissimuler, mes mal-