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» Je n’avais plus de lumière intérieure, et je me soumettais à la volonté des autres comme un prisonnier se laisse conduire au lieu de son exécution. Chaque fois que je voulais rompre mes engagements, cette pensée déchirante se présentait à mon esprit :

» Elle me haïra, moi qui ne vis que par elle ! J’aurai à subir jusqu’à son mépris ! et pourquoi ? pour l’avoir trop aimée. »

« Ces réflexions me rendaient entièrement incapable de prendre un parti décisif. Mme de M** avait l’art si flatteur pour les hommes de jeter de l’éclat sur les objets de ses affections ; elle commandait au monde, à la mode, et c’était régner avec elle que d’être son ami ; j’avais peu de goût pour la société, et cependant avec