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montrant une des élégantes masures du village, que les habitants de ce séjour soient plus heureux que nous ?

» — Ils parlent moins de bonheur, lui dis-je. C’est une raison pour qu’ils en aient davantage.

» — Oui, me répondit-elle, je l’ai cru longtemps, mais ils ne cessent de désirer ce qu’ils n’ont pas : n’est-ce pas là ce que nous appelons le malheur ? »

« J’étais disposé à éprouver des émotions vives ; et la crainte de ne pouvoir modérer l’expression des sentiments qui oppressaient mon cœur m’empêcha d’abord de saisir cette occasion de m’expliquer avec Mme de M**. Je n’osai l’interrompre, et elle continua :