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tel est, du moins, le doute qui me tourmentait sans cesse, depuis que j’avais lu la lettre de Mme de C**.

» Un matin, que j’avais parcouru la campagne, l’esprit toujours plus troublé, toujours plus incertain, Mme de M** me fit appeler. Ce message m’inspira d’abord une vive inquiétude ; mais, en entrant dans sa chambre, je vis sur sa figure l’expression de la joie la plus vive ; ses grands yeux noirs, en s’arrêtant sur moi, rayonnaient de sensibilité.

» Je n’ai jamais pu me défendre d’une émotion analogue à l’air dont me reçoit une personne que j’aborde, surtout si j’ai de l’affection pour elle. Aussi mes paroles sont-elles plutôt le reflet de ce qui occupe l’âme des autres