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Mme de M**, et de ne plus l’offenser par des soupçons plus honteux pour moi qu’injurieux pour elle.

» Après tout, me disais-je, serait-il juste de reprocher à mes amis d’entendre mes intérêts mieux que moi-même, et d’avoir fait mon bonheur malgré moi ? Puisque, sans avoir la force de me corriger, j’ai celle de me juger, il faut du moins que cette lumière ne soit pas perdue, elle m’avertit de ne pas me fier à moi pour me conduire, et de m’abandonner aux conseils des autres.

» C’est dans cette disposition que j’arrivai chez Mme de M**. Notre explication fut courte. Dès le premier mot, Mme de M** m’interrompit ; elle me dit qu’elle savait tout, qu’elle souhaitait plus que moi