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L’ŒUVRE DE RICHARD WAGNER AU CONCERT

scène des Filles-fleurs (déjà donnée, toutefois, par la société Concordia), où Cornubert, encore élève au Conservatoire, chante Parsifal ; et elle reparaît, en 1894, avec Engel. La scène religieuse du premier acte (chœurs) est redonnée en 1887, 1889, 1894, 1899 et 1900. Enfin le duo de Parsifal et Kundry, au second acte, est révélé, en 1906, par Van Dyck et Mme  Kachowska, et chanté depuis par Burgstaller et Félia Litvinne (même année), en allemand, ainsi que par Hensel et Mme  Leffler-Burckhardt (1911) ; puis, cette fois précédée de l’ensemble des Filles-fleurs, par Van Dyck et Mme  Litvinne (la plus belle exécution de l’ensemble que nous ayons jamais eue) ; enfin, par Schmedes et Marie Wittich et par Haynes et Félia Litvinne (1913).

La Société des concerts donna aussi, dès 1892, une magistrale audition de la scène religieuse, avec la partie d’Amfortas (tenue par Dufriche). Lamoureux prit pour lui, en 1894, l’Enchantement du Vendredi Saint et la scène finale, Engel étant Parsifal, Fournets Gurnemanz et Auguez Amfortas. Mais ce n’est ensuite qu’en 1907 que ces fragments reparaissent ici, avec Lemaire, Nivette et Gilly. Enfin, en 1912, Vilmos Beck esquisse Amfortas, et, en 1913, Van Dyck interprète, splendidement, le duo du second acte, avec Agnès Borgo, et la scène du Vendredi Saint, avec Marvini.

On a remarqué que, depuis une dizaine d’années déjà, sans résistance apparente du public, l’usage s’était établi de faire entendre, non plus seulement un air ou un lied par hasard, mais des scènes entières de l’œuvre wagnérienne, en allemand et par