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L’ŒUVRE DE RICHARD WAGNER À PARIS

programmes, une place aussi normale que la scène finale : en 1911 (Lamoureux) Agnès Borgo avec le ténor allemand Hans Tænzler : en 1912 et 1913 (Colonne) Mme Leffler-Burckhardt ou Mme Alvi, avec Knote ou Hensel (en allemand également) enfin Mlle Borgo avec Franz ou Laffitte.


Les Maitres Chanteurs sont encore moins faits pour le concert que les autres drames de Richard Wagner. Cependant, en dehors des morceaux d’orchestre, dont l’effet reste si évocateur, quelques pages lyriques ont toujours plu infiniment, toutes détachées qu’elles fussent. Pasdeloup, qui, dès 1868. c’est-à-dire l’année même de la création de l’œuvre à Munich, avait donné la primeur de ces morceaux d’orchestre, fit entendre presque tout le troisième acte, en 1881, avec Bolly, Lauwers. Mmes Panchioni et Rose Caron, et les troisième et quatrième, en 1882, avec Mme Laron encore, mais Escalaïs, Labis et Hettich. Le même quatrième acte reparaît en 1890, au Conservatoire, avec Engel (excellent Walter), Auguez (Hans Sachs) et Soulacroix (Beckmesser) et chez Lamoureux, en 1895, avec Delmas et Muratet. En 1894, Eugène d’Harcourt avait donné, de son côté, à ses concerts, une sélection d’autant plus intéressante qu’elle employait la version encore inédite d’Alfred Ernst ; Éléonore Blanc, Gibert (Walter) et Auguez y prenaient part. Pour « l’air de concours » nous l’avons entendu chanter par Vergnet (Colonne, 1889), puis Kalis, Engel, Gibert, Kirchhof (Lamoureux, 1891, 1892, 1894, 1902, 1910). Le premier chant de Walther, si poétique, ou se souvient que Van Dyck l’avait mis au nombre des pages choisies qu’il disait le plus volontiers : nul n’a évoqué comme lui la grâce