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L’ŒUVRE DE RICHARD WAGNER À PARIS.

avec une autorité si personnelle et si musicale. Et l’orchestre, heureusement, n’en était ni moins bon ni meilleur pour cela.

L’interprétation fut extrêmement variée, mais généralement bonne. L’unité d’évocation des personnages essentiels du drame est pourtant toujours souhaitable, et il n’eût pas été impossible de la réaliser plus complètement. Ces représentations eussent acquis un attrait particulier s’il n’avait été exceptionnel, par exemple, de voir Delmas incarner Wotan, chaque fois, dans ses trois épisodes successifs, et Duclos Alberich ; plus encore, en 1913, que Brunnhilde, ait paru également trois fois sous le même aspect, celui de Félia Litvinne, et Siegfried deux fois, sous celui de Dalmorès…

En somme, il n’y eut ainsi que quatre représentations de la tétralogie, hors série : deux en 1911, dirigées, la première par Weingartner, la seconde par Nikisch ; une en 1912, dirigée par Weingartner ; une encore en 1913, mais pour laquelle, enfin, M. Messager reprit sa place au pupitre.

Le Crépuscule des Dieux, pour sa part, a obtenu en tout, à l’Opéra, 39 soirées, en six ans, dont 21 dans sa première course. Il en avait eu 11 au Château-d’eau.