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VI

L’anneau du Nibelung (1869-1876)

La tétralogie a été, comme on sait, introduite ici dans l’ordre le plus fantasque, avant de pouvoir apparaître dans sa suite logique et en son entier. La Valkyrie, qui était particulièrement réclamée, sans doute à cause de la curiosité qu’avaient excitée les pages exécutées dans les concerts, monta tout d’abord en scène, dès 1893. Puis ce fut le tour de Siegfried, neuf ans plus tard. Ensuite vint le Crépuscule des Dieux. Enfin, en 1909 seulement, l’Or du Rhin compléta le cycle, qu’il eût dû précéder, puisqu’il en est proprement le prologue.


A. — L’Or du Rhin (1869).

Il est juste, toutefois, de tenir compte de l’audition qui avait été préparée, des principales pages de ce prologue, la veille de la première représentation de la Valkyrie, le 6 mai 1893, avec une conférence. Je l’ai déjà mentionnée plus haut. On ne fut pas sans trouver étrange ce parti de faire chanter à l’Opéra, au piano, et sous forme de concert de salon, une partition qu’il eût été tellement plus logique de mettre en action. On remarqua aussi que plus d’un maître critique eût été mieux en droit que celui qui prenait alors la parole, de se qualifier « wagnérien de