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CHAPITRE IV

LA HUITIÈME NUIT


Le lendemain matin, la tempête faisait rage encore sur le Barren. Philip se mit tout de même en marche, avec Pierre Bréault comme guide, vers l’endroit où le métis avait vu Bram Johnson camper avec ses loups. Depuis cette nuit-là, trois jours s’étaient écoulés et, quand ils arrivèrent au sapin qui avait servi à Bram d’abri pour dormir, l’arbre était à demi enfoui sous une dune de neige dure, que le vent avait roulée du désert.

De ce point, Pierre indiqua à Philip, avec précision, la direction dans laquelle Bram était parti, le lendemain matin. Philip interrogea sa boussole et en plaça l’aiguille dans le sens de la piste maintenant invisible. Une conclusion évidente en résulta pour lui.

« Bram, dit-il à Pierre, se tient sur la limite broussailleuse du Barren. C’est l’orientation que je vais prendre. Tu pourras ajouter cela à ce que j’ai écrit déjà à Mac Veigh. Mais, au sujet du