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CHAPITRE XXV

LE SIÈGE DE LA CABANE


L’ahurissement du gros Suédois, qui n’en pouvait croire ses yeux, n’avait pas été moindre. Mais, bientôt, un éclair de joie rayonna dans son regard à demi sauvage. Il s’accrocha à la main de Philip, il lui palpa les membres, comme pour s’assurer que ses yeux ne le trompaient point, et finalement il grimaça son rire, comique entre tous.

Ce rire et cette grimace n’appartenaient qu’à Olaf Anderson. Le sang lui montait au visage et ses traits se gonflaient étrangement. C’était un tic qui lui était particulier et qui réjouissait fort ses camarades de la police. Et plus la situation était tragique, plus sa face rougeaude se contorsionnait dans ce rire. On assurait qu’à l’heure même de sa mort, Olaf n’oublierait pas sa grimace.

« Vous arrivez à point », dit-il.

Et sa figure se contorsionnait de plus belle,