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— Couché ! Sale bête ! ordonna-t-il.

Dans la lumière du feu, le gourdin se leva et s’abattit, rapide et féroce.

Et lorsque Mac Trigger s’en revint vers le foyer qui brûlait sur le sable, à côté de ses couvertures qu’il avait étendues pour y dormir, le gros bâton avait pris un aspect tout différent. Il était maintenant couvert de sang et de poils.

— Certainement, monologua Sandy, que ma méthode, à la longue, le calmera. J’y réussirai… ou je le tuerai !

Plusieurs fois, durant la nuit, Kazan entendit l’appel de Louve Grise. Il gémissait très bas, en réponse, de crainte du gourdin. Il avait la fièvre et souffrait atrocement dans sa chair sanglante. Il regardait brûler le feu et son gosier desséché implorait un peu d’eau.

Aux premières lueurs de l’aube, l’homme sortit de dessous ses couvertures et apporta à Kazan de la viande et de l’eau. Il but l’eau, mais continua à refuser la viande. Il ne grognait plus et ne découvrait plus ses crocs. Sandy se plut à constater cette amélioration.

Quand le soleil se leva, Sandy avait terminé son déjeuner du matin et était prêt à partir. Sans crainte, et négligeant le gourdin, il vint vers Kazan, le délia du tronc de l’arbre et le traîna à sa suite, sur le sable, vers la pirogue. Kazan se laissa faire.

Lorsque tous deux furent arrivés au bord de l’eau, Sandy Mac Trigger attacha la lanière à l’arrière de la pirogue. Il s’amusait énormément à l’idée de ce qui allait suivre et qui faisait encore partie des méthodes de dressage employées sur le Yukon.

Comme Sandy avait, en effet, poussé au large, d’un coup net et subit, à l’aide d’une de ses rames, Kazan se trouva tout à coup en pleine eau. La lanière se tendit, cependant que Mac Trigger se mettait à ramer, pour accélérer la vitesse de l’embarcation.