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XIII

LE PROFESSEUR PAUL WEYMAN PHOTOGRAPHIE HAZAN ET LOUVE GRISE

Ils trottinèrent, deux jours encore, dans la direction de l’ouest. La contrée où ils se trouvaient maintenant, dite le « Waterfound », était extrêmement humide et marécageuse. Ils y demeurèrent le reste de l’été.

Dans cette même contrée, un métis d’Indien et de Français, qui se nommait Henri Loti, s’était construit une cabane.

Mince et la peau fortement teintée, c’était un des chasseurs de lynx les plus réputés qu’il y eût dans tout le vaste pays qui avoisine la Baie d’Hudson. Le Waterfound était pour le gibier un pays de cocagne, où surtout les lapins bottés de neige pullulaient par milliers. Les lynx, auxquels ils fournissaient une abondante pâture, étaient donc également nombreux. Henri Loti était venu, dès l’automne, d’un des Postes de la Baie, prospecter les « signes » de ces animaux et avait bâti la cabane en question, à cinq ou six milles environ du gîte que Kazan et Louve Grise s’étaient choisi.

Au début de l’hiver, dès la première chute de neige, le métis était revenu s’installer dans la cabane avec son traîneau, son attelage de chiens et sa provision de vivres et de pièges,