Page:Curiosités françaises (1640).djvu/11

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

2 AB

Il en abbat beaucoup ; idem.

* L'Abbaye de monte à regret, i. l'eschelle qui sert à ceux que l'on pend. vulgaire.

* Il est de l'Abbaye de Lonchamp, il tient des Dames, cela se dit à Paris d'un homme qui aime les femmes. vulg.

Abbayer apres quelque chose, i. desirer, esperer, attendre.

Abbayer apres quelqu'un, i. crier.

Abbayer contre la Lune, i. travailler en vain.

Chien qui abbaye ne mort pas, i. qui crie ou menace beaucoup ne fait pas grand mal.

* Vulgairement nous disons, c'est ce que nos chiens ont tant abbayé cette nuit, pour nous mocquer de ce que l'on nous vient proposer ou persuader.

Abbé, nous appellons ainsi celuy qui traitte les autres au cabaret, etc.

Ioüer à l’Abbé, c'est une sorte de jeu où il faut imiter celuy qui passe devant les autres en tout ce qu'il fait.

L’Abbé mange le Convent, i. le Chef ruine les autres.

Abbreuuer d'vn affaire, i. informer, instruire.

Tout le monde en est Abbreué, i. le sçait.