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obtenu avec la totalité du rayonnement qui émane du radium contenu dans un tube de verre mince[1]. L’intensité de l’effet secondaire croît avec l’épaisseur du radiateur jusqu’à une épaisseur qui peut atteindre quelques millimètres (radiateurs en verre ou aluminium) ; l’effet secondaire doit donc être considéré comme se produisant dans le volume de la substance, et non comme un effet superficiel. Le pouvoir pénétrant des rayons secondaires s’est montré peu variable avec la nature du radiateur, tandis que l’intensité de l’effet secondaire augmentait avec la densité de celui-ci. Les rayons secondaires se sont montrés en moyenne plus absorbables que les rayons primaires, sans que la différence puisse être considérée comme très importante.

Il est nécessaire de remarquer que les rayons qui sortent d’un écran de plomb, sont toujours accompagnés de rayons qui constituent leur effet secondaire sur l’écran traversé. Pour cette raison on ne peut distinguer dans les expériences qui viennent d’être décrites si l’effet secondaire attribué aux rayons seuls ne provient pas en partie de rayons

La distribution du rayonnement secondaire dans les différentes directions a été étudiée au moyen du dispositif suivant[2].

La source des rayons primaires, (radium), est en S (fig. 114) ;

Fig. 114.


un diaphragme en plomb définit le faisceau primaire les chambres d’ionisation E1 et E2 reçoivent les rayons émis par le radiateur Q suivant une direction déterminée. On trouve que si le faisceau primaire est reçu sous une incidence normale, l’intensité du rayonnement réfléchi varie approximativement comme le cosinus

  1. Eve, Phil. Mag., 1908.
  2. Mc. Clelland et Hackett, Dublin Trans., 1907.