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maximum d’impression. Les clichés qui représentent ces expériences sont reproduits dans les planches IV et V. La figure 1, planche V est relative à l’absorption par l’aluminium (épaisseur 0mm,1) et la figure 5, planche IV, à l’absorption par la paraffine sous une épaisseur de 2mm.

L’air produit sur les rayons du radium une diffusion qui est très sensible pour les rayons fortement déviables, mais qui est cependant bien moins importante que celle qui est due à des épaisseurs égales de matières solides traversées. C’est pourquoi les rayons du radium se propagent dans l’air à de grandes distances.

Des expériences quantitatives sur la diffusion des rayons seront décrites dans la suite de ce Chapitre.


113. Mesure du pouvoir pénétrant des rayons Loi exponentielle. — L’absorption des rayons par la matière peut être évaluée de deux manières différentes. La première méthode consiste à mesurer l’ionisation produite dans un condensateur quand la matière active est recouverte par des écrans de nature et d’épaisseur variable. L’ionisation obtenue dépend non seulement du nombre des particules qui entrent dans la chambre d’ionisation, mais aussi du nombre d’ions qu’une particule peut produire par unité de longueur de son trajet, et de la longueur du trajet. Le pouvoir ionisant d’une particule est d’ailleurs une fonction très peu connue de sa vitesse et décroît quand celle-ci augmente. L’interprétation des expériences de ce genre ne peut donc se présenter d’une manière simple. En revanche la méthode est très sensible et peut s’appliquer à l’étude de rayonnements très faibles.

La deuxième méthode consiste à mesurer la charge des rayons et permet, par conséquent, de déterminer le nombre de ces particules ; elle nous fournit des conclusions très simples, mais elle ne peut s’appliquer qu’aux sources radioactives relativement intenses.

Quand on étudie l’absorption par la matière d’une radiation homogène telle que la lumière simple, on suppose généralement qu’un faisceau de rayons parallèles rencontre normalement une lame à faces parallèles. La diminution de l’intensité du faisceau sur une épaisseur de matière traversée est considérée comme proportionnelle à à l’intensité, et à un coefficient caractérisant la