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par un cylindre de plomb, extérieur au système d’ailettes et ayant même axe ; le diamètre du cylindre A est égal à 3cm,7 et l’épaisseur de sa paroi est de 5mm,5 ; ce cylindre est très bien isolé et muni d’un électroscope, tandis que les ailettes et le tube à radium sont reliés au sol. L’appareil entier est placé dans un récipient en verre, dans lequel on fait un très bon vide. Un champ magnétique uniforme, parallèle à l’axe du tube, peut être établi dans toute la région occupée par le cylindre extérieur.

En l’absence du champ magnétique le cylindre A reçoit par unité de temps une charge que l’on peut mesurer en observant le mouvement de l’électroscope quand celui-ci est chargé alternativement à un potentiel positif ou négatif ; ce procédé de mesures permet d’éliminer l’effet de l’ionisation résiduelle du gaz. Quand le champ magnétique est établi, les rayons s’incurvent et certains d’entre eux sont absorbés par les ailettes. On peut construire la courbe (fig. 106, I) qui représente la charge des rayons reçus par le cylindre en

Fig. 106.


fonction du champ on peut aussi construire la courbe (fig. 106, II) qui représente la valeur de c’est-à-dire la proportion de rayons supprimés pour une augmentation de champ donnée ; la vitesse de ces rayons peut être calculée quand on connaît les dimensions de l’appareil et l’intensité du champ. On a ainsi la proportion de rayons d’une vitesse donnée. Il faut cependant remarquer que les rayons les plus absorbables étaient arrêtés par le verre du tube à radium dont l’épaisseur était égale