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désigne la vitesse de la lumière et le rapport de la vitesse d’un rayon à celle de la lumière.

La courbe obtenue par l’expérience est représentée dans la figure 3, planche IV.

Cette courbe correspond à une certaine relation entre et c’est-à-dire entre et Si la vitesse de tous les rayons était la même, chaque branche serait une droite ; cette condition n’est pas réalisée ainsi qu’on le savait précédemment. Si le rapport était le même pour tous les rayons, chaque branche de courbe serait un arc de parabole admettant le point P comme sommet et la ligne Pz comme tangente au sommet. Cette condition non plus n’est pas réalisée ; le rapport au lieu de tendre vers 0 avec tend vers une valeur différente de 0. Il est ainsi prouvé que le rapport va en diminuant avec la déviation du rayon et tend vers 0 en même temps que celle-ci.

Voici les valeurs de et de qui se correspondent d’après les mesures de M. Kaufmann.

unités
                électro-magnétiques.
0,94       0,635.107
0,91 0,775.-»
0,86 0,975.-»
0,83 1,175.-»
0,79 1,315.-»
0,72 1,495.-»
0,59 1,685.-»

Le nombre obtenu avec les rayons cathodiques est

pour              (Simon)


et plus récemment

pour environ          (Classen).

On peut d’ailleurs remarquer que, dans des mesures faites sur les rayons cathodiques de grande vitesse (jusqu’à ), on