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parfaitement réalisé, et si l’on se reporte à la théorie générale, on constate qu’une augmentation du voltage produit un effet dans le même sens qu’une diminution du volume utilisé, et que la proportion d’activité du type thorium est avantagée par l’utilisation d’un grand volume et d’un faible voltage. Un fait de ce genre a été observé par M. Harvey.

Le rapport calculé d’après la valeur par application de la formule relative aux grands volumes, et dans l’hypothèse est égal à environ 10-6[1].

M. Blanc a fait un essai de mesure de la concentration du dépôt actif dans l’air par la méthode Sella, qui consiste à ramasser brusquement la totalité du dépôt actif contenu dans un volume limité, en faisant passer la décharge disruptive sous forme d’aigrette entre une pointe et une plaque. Ce procédé est aussi susceptible d’amener sur la plaque toutes les poussières actives, on peut donc prévoir que l’extraction de la radioactivité induite du gaz par ce procédé peut être assez complète. Si l’équilibre radioactif était établi dans le gaz avant l’expérience, on peut s’attendre à recueillir sur la plaque la radioactivité induite qui correspond à cet équilibre, de sorte que le rapport se calculerait d’après l’activité de la plaque comme dans les expériences d’activation de fils dans un petit volume avec exposition longue. On aurait

En utilisant cette méthode, M. Blanc a trouvé que l’activité du type thorium ne constitue que 5 à 7 pour 100 de l’activité initiale totale.

D’après la théorie on a, dans le cas du petit volume,


et, dans le cas d’un grand volume, avec l’hypothèse

  1. La valeur indiquée ici n’est pas celle qu’on trouve dans les Mémoires originaux, où l’on a utilisé soit la formule relative aux petits volumes, soit d’autres modes de calcul qui ne me semblent pas corrects.