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a montré que le rayonnement de l’actinium est complexe. Le coefficient d’absorption décroît quand croît l’épaisseur de matière traversée, et il a été possible de prouver que le rayonnement se compose de plusieurs groupes distincts. L’un de ces groupes appartient au radioactinium, parce qu’il peut être observé avec cette substance exempte de ses dérivés ; ces rayons sont très peu pénétrants, leur coefficient d’absorption pour l’aluminium est environ Le radioactinium émet en outre des rayons beaucoup plus pénétrants, de l’espèce ou dont l’intensité est environ 7 pour 100 du rayonnement pénétrant total. La loi d’absorption des rayons pénétrants pour le radioactinium est représentée par une courbe dans la figure 189. L’actinium X accompagné de ses dérivés émet un rayonnement dont le coefficient d’absorption est aussi décroissant pour des épaisseurs croissantes de matière ; la même courbe d’absorption est obtenue en utilisant le rayonnement du dépôt actif. Ce rayonnement se décompose en deux groupes dont l’un, homogène, appartient

Fig. 189.


à l’actinium C et correspond au coefficient d’absorption 29 pour l’aluminium ( 32,7 suivant M. Godlewski) ; le deuxième groupe appartient à l’actinium A et se compose de rayons extrêmement absorbables et difficiles à observer.

Les rayons de l’actinium ont été mis en évidence, ils appartiennent principalement ou totalement à l’actinium C. Leur coefficient d’absorption pour le plomb est égal à 3,6 d’après M. Godlewski