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dérivent. En retranchant l’activité correspondante, on trouve que, quelques minutes après le maximum, le rayonnement décroît suivant une loi exponentielle caractérisée par une période de 5,1 minutes et une constante radioactive On admet que cette constante caractérise un troisième constituant du dépôt actif, l’actinium C, qui émet des rayons tandis que l’actinium B, auquel on attribuait antérieurement la totalité du rayonnement et du dépôt actif, n’émet que des rayons L’aspect des courbes expérimentales s’explique alors en admettant que la chauffe a pour effet de chasser presque totalement l’actinium A et l’actinium C, et que l’augmentation du rayonnement à l’origine provient de la formation d’actinium C à partir de l’actinium B. L’actinium B se détruisant plus rapidement que l’actinium C, ce dernier reste finalement seul sur la plaque, et l’on observe sa loi de décroissance. Le logarithme de l’intensité du rayonnement qui reste après soustraction de l’intensité attribuable à la présence de l’actinium A est représenté en fonction du temps dans la figure 185. II. La courbe qui représente l’évolution du rayonnement après chauffe, en tenant compte de la correction indiquée, correspond à la formule bien connue


avec

Cette formule indique que le rayonnement est dû à une substance qui se forme à partir d’une autre substance laquelle n’émet pas de rayons et se trouvait seule à l’origine du temps sur le corps activé.

On peut faire la théorie qui rend compte de l’évolution du rayonnement et du rayonnement du dépôt actif obtenu après différents temps d’exposition. Il faut tenir compte de ce fait que seul l’actinium B émet des rayons tandis que l’actinium A et l’actinium C émettent des rayons Mais comme les rayons de l’actinium A sont très absorbables, on peut faire une théorie approchée du rayonnement obtenu au travers d’un écran qui absorbe les rayons de l’actinium A. Les courbes qui repré-