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La courbe d’accroissement de l’activité de l’actinium n’était pas exactement celle qui correspond à la formation d’actinium X avec débit constant, toutefois l’allure générale de la courbe correspondait à cette hypothèse. La faible valeur du rayonnement initial permettait de penser que l’actinium n’est pas actif par lui-même.

M. Godlewski a prouvé que l’actinium X est la source de l’émanation de

Fig. 181.


l’actinium ; le débit d’émanation est en effet intimement lié à la quantité d’actinium X présent et non à celle de l’actinium. La présence de l’émanation entraîne d’ailleurs la formation du dépôt actif. Ce dernier accompagne l’actinium X dans la séparation par l’ammoniaque ; mais en calcinant le résidu de l’évaporation de la solution ammoniacale on détermine la volatilisation du dépôt actif, et la formation de ce dernier occasionne l’augmentation initiale de l’activité de l’actinium X nouvellement préparé.

Au lieu de préparer l’actinium X en utilisant la précipitation d’une solution d’actinium par l’ammoniaque, on peut utiliser l’entraînement de l’actinium X par le sulfate de baryum, suivi d’un traitement de cristallisation fractionnée effectué sur le sel de baryum (chlorure ou bromure) contenant l’actinium X. D’après M. Giesel, la séparation de l’actinium X par ce procédé, à partir d’une solution chlorhydrique neutre de terres rares exemptes de thorium, est une opération très complète.