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on supprime presque complètement le rayonnement pénétrant. Pour le thorium ainsi préparé l’intensité initiale du rayonnement total constitue environ 23 pour 100 du maximum atteint après 1 mois, tandis que l’intensité du rayonnement constitue moins de 3 pour 100 du maximum atteint après le même temps. On peut donc penser que le thorium accompagné de radiothorium n’émet pas de rayons quant au mésothorium, il se trouve séparé en même temps que le thorium X et n’intervient pas dans les mesures.

M. Hahn et Mlle Meitner[1] ont montré que les rayons du mésothorium sont complexes. La loi d’absorption n’est pas une exponentielle simple. Le coefficient d’absorption observé pour l’aluminium variait entre 38,5 et 20,2.

On voit qu’en résumé le rayonnement des substances de la famille du thorium se compose ainsi qu’il suit : deux groupes de rayons homogènes appartenant respectivement au thorium A et au thorium D (§ 197), un groupe complexe appartenant au mésothorium et un groupe appartenant au thorium X. Les coefficients d’absorption pour l’aluminium ont pour valeurs :

                                                                        
Mésothorium 
  
38,5 à 20,2
Thorium X 
  
rayons très absorbables
Thorium A 
  
17517
Thorium D 
  
,15,7


L’analyse du rayonnement faite par la méthode radiographique, à l’aide du champ magnétique, a donné des résultats entièrement conformes à ceux qui viennent d’être indiqués (§ 111).

L’existence d’un rayonnement a été constatée avec certitude pour le dépôt actif ; ces rayons appartiennent probablement au thorium D.


201. Famille du thorium. — Voici la série des dérivés du thorium actuellement connus :

  1. Hahn et L. Meitner, Phys. Zeit., 1908.