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la base du cylindre. On cherchait d’abord à interpréter la courbe obtenue avec un temps d’activation d’une minute, pour des temps supérieurs à 30 minutes, quand l’effet du radium A est supprimé ; il est nécessaire pour cela de faire intervenir un coefficient qui caractérise l’activité relative du radium B et du radium C à l’état d’équilibre de régime avec l’émanation. Ensuite on déterminait l’activité due au radium A par la différence de la courbe expérimentale avec la courbe précédente extrapolée, et l’on fixait ainsi le facteur d’intensité relatif au radium A, c’est-à-dire le rapport des activités du radium A et du radium C pour l’équilibre de régime. On a

Les coefficients et étaient choisis de manière à assurer l’accord entre la courbe calculée et la courbe observée. La détermination de ces coefficients ne comporte pas une grande précision : d’une part, parce que le radium A décroît trop vite pour que la portion initiale de la courbe soit connue avec exactitude ; d’autre part, parce que dans la région utilisée pour la détermination de pour 30 minutes, le rapport ne varie pas assez pour qu’il soit facile de déterminer quand la valeur de cette constante n’est pas élevée. On trouve, par exemple, que les courbes obtenues pour =0,1 se distinguent peu de celles qu’on obtient pour =0, c’est-à-dire en admettant que la substance B est inactive. Les valeurs qui ont donné le meilleur résultat pour l’interprétation des courbes obtenues avec le dispositif utilisé étaient :

En utilisant ces valeurs, on obtenait une bonne concordance entre la théorie et l’expérience pour l’ensemble des courbes obtenues avec des temps d’activation différents, la mesure portant sur le rayonnement total. La courbe relative à 150 minutes diffère à peine de celle relative à

Les activités relatives des substances A, B et C à l’état d’équi-