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de M. Lerch[1] sur les solutions du dépôt actif. En traitant un fil métallique activé, par l’acide chlorhydrique étendu à l’ébullition, on peut obtenir la dissolution du dépôt actif. Dans cette dissolution on peut plonger des lames ou fils métalliques sur lesquels vient se déposer la matière active, par un phénomène qui semble analogue au déplacement d’un métal par un autre dans la solution d’un de ses sels. Les dépôts ainsi obtenus sur le cuivre ou sur le nickel manifestent une activité qui décroît suivant une loi exponentielle caractérisée par une baisse de moitié en 19,5 minutes ; la loi de décroissance reste la même quand on recouvre la matière active d’écrans d’épaisseur variable ; on peut donc admettre qu’on a ainsi séparé une matière radioactive simple, le radium C. Le plomb et le fer précipitent un mélange de matières B et C, le platine reste inactif.

En électrolysant la solution on obtient sur la cathode, pour une faible densité du courant, un dépôt de radium C ne contenant que peu de radium B.

La constante du radium C étant connue, on déterminait celle du radium B, en construisant la courbe de désactivation pour un temps d’activation connu et en cherchant quelle valeur il faut donner à pour que la courbe expérimentale soit en bon accord avec la courbe théorique.

Adoptant pour la valeur


qui correspond à une diminution de moitié en 19,5 minutes, on trouve ainsi


ce qui correspond à

minutes.

Pour faire la comparaison des courbes théoriques et des courbes expérimentales, on utilisait la loi de désactivation pour les temps pour lesquels l’exponentielle est négligeable et l’on considérait comme négligeable le rayonnement du radium B. On peut

  1. Lerch, Ann. de Phys., 1906.