La formule de désactivation devient en ce cas
et l’on constate que, pour
c’est-à-dire que la courbe de désactivation après exposition longue
est tangente à l’origine à la direction de l’axe des temps. Le
coefficient peut alors être calculé d’après les valeurs de et
seulement. Si l’on se reporte à la loi trouvée expérimentalement
par P. Curie et M. Danne, et si l’on fait on trouve
L’expérience ayant donné pour ce coefficient la valeur on pouvait en conclure que, dans les conditions de l’expérience, le rayonnement de la matière B était très peu important par rapport à celui de la matière C.
Si l’on avait posé
le résultat eût été le même. La formule (I) est, en effet, symétrique
par rapport aux coefficients et et ne se modifie pas quand on intervertit
ces deux coefficients. On ne peut donc pas conclure d’après
cette formule lequel des coefficients et doit être attribué à la
matière B et lequel à la matière C. Cependant l’interprétation
physique du phénomène est très différente dans les deux cas.
Si alors vers la fin de la désactivation la matière C se trouve
seule sur le corps activé, et c’est pour cela que la loi de décroissance
devient à la limite une exponentielle simple caractéristique
de la matière C. Si alors les deux matières B et C restent
constamment présentes sur le corps activé, mais comme la matière
inactive B décroît plus lentement que C et entretient celle-ci, la
proportion de la matière C par rapport à la matière B tend à
devenir constante, et c’est pour cela que la loi de décroissance
devient à la limite une exponentielle simple, caractéristique non
pas de la matière C mais bien de la matière B, quoique celle-ci ne
participe guère directement à la production du rayonnement.
À la suite d’expériences sur la distillation du dépôt actif du