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étant l’intensité finale et le coefficient qui caractérise la destruction de l’uranium X. Les courbes représentatives des relations (1) et (2) sont complémentaires, ainsi qu’on peut le prévoir, si l’uranium X est produit par l’uranium avec une vitesse constante.

Les méthodes employées pour la séparation de l’uranium X sont les suivantes :

Précipitation d’une solution de sel d’uranium par une solution de carbonate d’ammonium en excès (Crookes) ; il est utile d’employer une solution très concentrée chaude de ce réactif [Schlundt et Moore[1]].

Dissolution de l’azotate d’uranium dans l’éther (Crookes) ; le liquide se sépare en deux couches dont l’une est plus riche en éther et l’autre en eau ; la première contient un excès d’uranium, et la seconde un excès d’uranium X ; la séparation n’est pas complète.

Entraînement de l’uranium X par un précipité de sulfate de baryum, dont on détermine la formation dans la solution du sel d’uranium (Becquerel). Le précipité obtenu est transformé en sel soluble, et en précipitant la solution par l’ammoniaque, on obtient dans le précipité l’uranium X séparé du baryum.

Ébullition d’une solution d’azotate d’uranium avec du noir de fumée ou du noir animal ; ces corps entraînent l’uranium X ; en calcinant le précipité obtenu avec de l’azotate d’ammonium, on obtient un résidu très faible contenant l’uranium X.

Dissolution de l’azotate d’uranium dans divers solvants organiques : alcools, acétone, etc. [Moore[2]]. La solution trouble est filtrée ; la liqueur contient l’uranium, le résidu l’uranium X. Cette séparation réussit très bien en présence d’une petite quantité d’hydrate ferrique [Hess[3]].

Entraînement de l’uranium X par l’hydrate de fer qui se forme dans une solution bouillante d’acétate d’urane additionnée d’acétate ferrique[4].

  1. Schlundt et Moore, Phys. Zeit., 1908.
  2. Moore, Phil. Mag., 1906.
  3. Hess, Acad. Vienne, 1907.
  4. Szilard, Le Radium, 1909.