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verre mince. Les rayons secondaires, dus aux rayons seuls, sont composés, d’après M. Eve, principalement de rayons genre qui sont complètement absorbés par une épaisseur d’aluminium ou de plomb au-dessous de 2mm ; les courbes d’absorption obtenues indiquent la présence d’un rayonnement résiduel pénétrant qui doit être considéré comme de l’espèce parce qu’il n’est pas modifié par l’action d’un champ magnétique intense ; le coefficient d’absorption du plomb pour ces rayons serait environ 4, c’est-à-dire sensiblement le même que celui des rayons de l’actinium. Ces rayons viennent d’une grande profondeur du radiateur ; pour les obtenir avec l’intensité maximum, il faut employer des radiateurs très épais ; leur intensité n’est pas en relation avec le poids atomique du radiateur, tandis que l’intensité des rayons secondaires de l’espèce varie suivant l’ordre des poids atomiques des radiateurs.

Les Tableaux suivants indiquent les proportions relatives des rayons secondaires et des rayons secondaires pour différentes substances :




Radiateur.
Épaisseur
en
centimètres.
Rayons
secondaires
des rayons
     

Radiateur.
Rayons
secondaires
des rayons
 
Livres 
11,5 2,5
Plomb 
100
Paraffine 
14,5 2,0
Cuivre 
151
Pari» 16,5 2,7
Laiton 
159
Brique 
16,5 3,0
Aluminium 
130
Bri» 14,5 3,6
Verre 
135
Ardoise 
16,5 3,0
Paraffine 
120
Bois 
11,5 1,7
Ciment 
21,5 3,8
Plomb 
15,5 1,0
Fer 
15,5 3.3


La proportion de rayons dans le rayonnement secondaire des rayons serait égale à 6 pour 100 pour le plomb, à 25 pour 100 pour le fer et à 28 pour 100 pour la brique,

M. Eve a constaté de plus que les rayons secondaires produits par l’action des rayons primaires sont plus lents que ces derniers, mais plus rapides que ceux qui proviennent des rayons  ; cependant les vitesses de tous ces rayons sont du même ordre et sont supérieures à celles des rayons cathodiques secondaires émis sous