Page:Curie - Traité de radioactivité, 1910, tome 2.djvu/189

Cette page a été validée par deux contributeurs.

microscope. Les particules réfléchies sont renvoyées indifféremment dans toutes les directions, et le rapport du nombre des particules renvoyées au nombre des particules reçues a été trouvé égal à pour un réflecteur en platine. On a constaté que le phénomène de réflexion diffuse prend une importance plus grande quand l’incidence est rasante.

La réflexion par diffusion est un effet de volume. Le nombre des particules renvoyées croît avec l’épaisseur du radiateur jusqu’à une certaine limite qui est atteinte pour une épaisseur très faible. Ce nombre dépend de la nature du radiateur et augmente avec le poids atomique de celui-ci ; toutefois le rapport diminue quand le poids atomique augmente. On a pu constater, en l’absence de tout réflecteur, un effet de dispersion des particules par l’air atmosphérique.

M. Duane[1] a montré que la production de rayons secondaires (électrons lents) par les rayons cesse à la fin de leur parcours. Les mesures étaient faites avec le dispositif qui avait servi pour la mesure du parcours par la charge transportée (§ 132). En l’absence de champ magnétique l’électrode recueille un courant


est le courant de charge positive des rayons le courant dû à l’émission d’électricité négative par l’électrode ; le courant dû à l’émission d’électricité négative par la fenêtre. On peut séparer les courants et par l’action d’un champ électrique et d’un champ magnétique ; ce dernier supprime et tandis que le premier, suivant son sens, supprime ou L’ionisation du gaz résiduel était considérée comme négligeable. En faisant varier la distance de la source radiante (radium au minimum d’activité), à la fenêtre, on constate que la production de rayons secondaires est supprimée en même temps que la charge des rayons. S’il y a une différence, le parcours est plus court pour la charge que pour le pouvoir de produire des rayons secondaires, mais, en tout cas, la différence est très petite.

  1. Duane, Comptes rendus, 1908.