Page:Curie - Traité de radioactivité, 1910, tome 2.djvu/188

Cette page a été validée par deux contributeurs.

est la distance de l’écran phosphorescent au diaphragme, est mesuré par la quantité cette quantité passe par un maximum pour une certaine valeur de l’angle de déviation correspondant était considéré comme l’angle de dispersion le plus probable pour les particules d’une vitesse déterminée traversant l’écran utilisé. On trouvait, par exemple, que pour les rayons du radium C traversant une feuille d’or d’épaisseur équivalente à 1cm d’air, cet angle était égal à 2o,1. L’expérience montre que l’angle croît rapidement quand la vitesse des rayons diminue ; il varie approximativement en raison inverse du cube de la vitesse. Il est à peu près proportionnel à l’épaisseur de l’écran, sauf pour les très faibles épaisseurs, pour lesquelles l’accroissement est moins rapide. En admettant que le diamètre d’un atome est environ 2.10-8, M. Geiger a déduit de ses mesures que la valeur de l’angle pour un atome d’or est environ 0o,005.

La valeur de pour une lame métallique, pour laquelle l’épaisseur d’air équivalente est 1cm, a été nommée coefficient de dispersion. Ce coefficient augmente avec le poids atomique du métal.

La reflexion diffuse des rayons a été constatée par MM. Geiger et Marsden[1] qui observaient les rayons par les scintillations produites sur un écran au sulfure de zinc ; le dispositif expérimental, analogue à celui qui a été utilisé pour l’étude des rayons secondaires des rayons est représenté dans la

Fig. 141.


figure 141. La source radiante était constituée par le dépôt actif de radium porté par un petit plateau A ; le radiateur R renvoie quelques-unes des particules reçues sur l’écran phosphorescent S qu’on observe au

  1. Geiger et Marsden, Le Radium, 1909.