déplace dans l’air sous pression réduite dans une région où existe un champ électrique intense, chaque ion créé peut en produire d’autres, en vertu du phénomène d’ionisation par choc des ions, découvert et étudié par M. Townsend (voir § 13). L’effet de la particule ainsi multiplié devient accessible à l’observation.
L’appareil employé était un long cylindre de verre E (fig. 136) dans lequel on plaçait la source radiante en G. Ce tube pouvait être relié par un robinet à large voie F à l’appareil de mesures. Ce dernier était constitué par un
condensateur cylindrique dont les deux
bases étaient formées par des bouchons d’ébonite ; un fil B, placé
axialement, servait d’électrode. Dans l’une des bases C était mastiqué
un tube de verre portant une pièce métallique percée par une
fenêtre qui était fermée par une lamelle de mica. Un tube de caoutchouc
reliait le tube de verre au robinet du tube E. La source
radiante était portée par un cylindre de fer qui pouvait être
déplacé le long du tube au moyen d’un aimant. Quand le robinet
était ouvert, les rayons entraient par la fenêtre dans l’appareil de
mesures et y produisaient des ions. L’intensité du rayonnement
admis dans le condensateur était réglée de telle manière que
quelques particules seulement fussent reçues par minute. L’effet
de chaque particule se traduisait par une impulsion observée à
l’électromètre ; celui-ci était relié au sol par l’intermédiaire d’une
résistance à air ionisé par une matière radioactive et, après chaque
impulsion, il revenait vers le zéro. La chambre d’ionisation avait
20cm de longueur et 1cm,7 de diamètre ; la pression du gaz (air ou
gaz carbonique) variait entre 2cm et 5cm de mercure ; la différence
de potentiel entre l’électrode et la boîte extérieure était de 1200 volts.
Le tube E avait une longueur de 450cm, et la fenêtre de mica un
diamètre de 1mm,5.
Le radium C était employé comme source radiante. On activait