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points M1, M2, M3, M4, (fig. 121, I), mesurent les parcours des rayons des différents groupes dans l’ordre des vitesses d’émission croissantes. Ce cas est approximativement réalisé pour l’émission du radium en équilibre avec l’émanation et la radioactivité induite.

Voici quel était le dispositif expérimental qui a servi à vérifier les prévisions de la théorie. Il était nécessaire d’employer des rayons normaux à la surface active S. Pour cela le rayonnement émis par la source était limité au moyen d’un diaphragme convenable. Le diaphragme primitivement employé est représenté dans la figure 122, I ; ensuite on a considéré comme préférable de constituer le diaphragme par un grand nombre de petits tubes juxtaposés ayant, par exemple, 1cm de longueur et 2mm de diamètre (fig. 122, II). L’emploi du diaphragme empêche évidemment de poursuivre les mesures jusqu’à la surface active. Pour mesurer l’ionisation on réunit le plateau B à l’électromètre et la toile A à la batterie. Il est utile de disposer au voisinage de A du côté de la source une toile métallique reliée au sol, destinée à absorber les ions qui étant produits entre la source et la toile A,

Fig. 122.


pourraient pénétrer par diffusion dans la chambre AB. La profondeur de la chambre est de 1mm à 2mm. La nécessité d’isoler des rayons normaux réduit dans une très forte proportion l’intensité du rayonnement, et il est nécessaire d’employer une source très active ou un dispositif de mesures sensible.

L’application de cette méthode de recherche à l’étude du rayonnement du radium a permis à MM. Bragg et Kleemann de vérifier dans les lignes principales l’exactitude des prévisions