Page:Curie - Traité de radioactivité, 1910, tome 2.djvu/119

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sation très étroite, cette portion de courbe est relativement peu importante.

Supposons que la matière active donne lieu à une émission de plusieurs groupes de rayons chaque groupe étant homogène et se comportant suivant la théorie qui vient d’être exposée ; supposons de plus que les parcours des rayons des différents groupes ne sont pas très voisins entre eux et que a la même valeur pour tous les groupes. On pourra alors choisir l’épaisseur de la couche active de telle manière que, pour chaque faisceau, le trajet restant des rayons venant de la surface, soit plus court que le trajet restant des rayons venant du fond pour le faisceau qui vient ensuite dans l’ordre des vitesses d’émission croissantes. L’ionisation varie en ce cas en fonction de suivant une courbe représentative comprenant des portions rectilignes d’intensité constante, séparées par des portions rectilignes de décroissance linéaire. Si l’on admet que chaque groupe comprend le même nombre de rayons, et que le pouvoir ionisant des rayons des divers groupes est le même, les segments de droites inclinées auront tous les mêmes inclinaisons correspondant à la valeur commune de et les mêmes longueurs correspondant aux valeurs, égales entre elles, des différences des trajets effectués dans l’air par les rayons venant du fond et de la surface de la couche active pour chaque faisceau.

La figure 121 a été construite en admettant que la substance active émet

Fig. 121.


quatre groupes de rayons pour lesquels les suppositions précédentes se trouvent vérifiées. Les ordonnées des