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mince transmet la fraction 0,51 du rayonnement qu’il reçoit quand il agit seul, et la fraction 0,34 seulement du rayonnement qu’il reçoit quand il est précédé par un autre écran pareil à lui. Au contraire, pour une distance AT égale à 0, ce même écran transmet dans les deux cas considérés la même fraction du rayonnement qu’il reçoit et cette fraction est égale à 0,71 ; elle est donc plus grande que dans le cas précédent.

Voici, pour une distance AT égale à 0, et pour une succession d’écrans très minces superposés, des nombres qui indiquent pour chaque écran le rapport du rayonnement transmis au rayonnement reçu :

Série
de 9 feuilles de cuivre
très minces.
Série
de 7 feuilles d’aluminium
très minces.
0,72 0,69
0,78 0,94
0,75 0,95
0,77 0,91
0,70 0,92
0,77 0,93
0,69 0,91
0,79
0,68

Les nombres de chaque colonne peuvent être considérés comme constants ; seul, le premier nombre de la colonne relative à l’aluminium indique une absorption plus forte que celle indiquée par les nombres suivants.

Les rayons du radium se comportent comme les rayons du polonium. On peut étudier ces rayons à peu près seuls en renvoyant les rayons bien plus déviables de côté, par l’emploi d’un champ magnétique ; les rayons semblent, en effet, peu importants par rapport aux rayons Toutefois, on ne peut opérer ainsi qu’à partir d’une certaine distance de la source radiante. Voici les résultats d’une expérience de ce genre. On mesurait la fraction du rayonnement transmise par une lame d’aluminium de 0mm,01 d’épaisseur ; cette lame était placée toujours au même endroit, au-dessus et à petite distance de la source radiante. On observait, au moyen de l’appareil de la figure 94, le courant produit dans le