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née par la formule

,


étant la différence de potentiel limite entre l’électrode centrale et le tube, pour laquelle l’électrode ne recueille plus d’ions négatifs.

On peut donc ainsi déterminer les valeurs de et . Dans le calcul la déformation du champ par suite de la présence des ions a été négligée. On suppose aussi que le bord antérieur de la tranche de gaz ionisé se trouve très bien déterminé en position au voisinage de la paroi du tube. Cette condition est réalisée approximativement avec un faisceau de rayons Röntgen, traversant le tube normalement à la longueur au travers d’une paroi d’aluminium qui ne donne pas sensiblement lieu à une émission diffuse de rayons secondaires. Il est encore plus facile de réaliser l’expérience en employant les rayons du polonium. Une lame annulaire recouverte de polonium en couche très mince envoie dans le tube une nappe de rayons très étroite limitée par des écrans

Fig. 11.
Traité de radioactivité, 1910, tome 1, Figure 11
Traité de radioactivité, 1910, tome 1, Figure 11


convenables (fig. 11), et les rayons du polonium ne donnent lieu à aucune émission de rayons secondaires capables d’ioniser le gaz, ainsi qu’on le verra plus loin.

Voici, pour les ions produits dans différents gaz, les valeurs des mobilités en cm : sec, quand la valeur du champ est exprimée en volts : cm.  :

 
Air sec 
 1,36
1,87
Air humide 
 1,37
1,51
Gaz carbonique sec 
 0,76
0,81
            "             humide 
 0,81
0,75
Hydrogène sec 
 6,70
7,95
        "         humide 
 5,30
5,60