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7. Mesure des mobilités. — La mesure des mobilités des ions peut être effectuée par différentes méthodes.

L’une de ces méthodes consiste, en principe, à comparer la vitesse acquise par les ions d’un signe dans un champ électrique à la vitesse connue d’un courant gazeux. Voici la description de l’un des dispositifs utilisés[1].

Un tube cylindrique (fig. 10) est traversé par un courant gazeux. Dans la région du tube, on ionise le gaz dans une tranche comprise

Traité de radioactivité, 1910, tome 1, Figure 10
Traité de radioactivité, 1910, tome 1, Figure 10


entre deux sections droites. Dans l’axe du tube se trouve placée une électrode cylindrique divisée en deux parties et isolées l’une de l’autre. Un champ électrique peut être établi entre le tube et l’électrode centrale, et l’on mesure pour différentes valeurs de ce champ le courant qui passe entre le tube et l’électrode .

Les ions formés dans la région sont entraînés par le courant gazeux et prennent de plus un mouvement suivant les lignes de champ, dont la direction est radiale. Parmi les ions qui se dirigent vers l’électrode centrale, ceux qui sont formés au voisinage immédiat de la paroi du tube subissent le plus grand déplacement axial. Soit la direction de ce déplacement. Si le champ est dirigé du tube vers l’électrode, celle-ci recueille les ions positifs. Soit alors l’excès du potentiel du tube sur celui de l’électrode. Le champ à la distance de l’axe a pour valeur

,


et étant respectivement les rayons du tube et de l’électrode.

Soit la vitesse du gaz à une distance de l’axe ; c’est aussi

  1. Zeleny, Phil. Trans., 1901