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d’atomes mis en jeu est plus petit. Désignons par le nombre total des atomes transformés pendant le temps de sorte que est la valeur moyenne du nombre d’atomes détruit pendant le temps En réalité, dans un intervalle de temps particulier, atomes se trouveront détruits, étant l’écart à partir de la valeur moyenne pour l’intervalle de temps considéré. On nomme écart relatif le rapport

À chacun des intervalles de temps correspond un certain écart relatif, et l’on nomme écart relatif moyen la quantité

L’écart moyen est égal à On peut démontrer que l’on a entre et les relations très simples

La relation précédente peut être soumise au contrôle de l’expérience. Considérons une substance radioactive qui produit l’ionisation de l’air dans un appareil de mesures. Les oscillations de la vitesse de destruction se répercutent sur l’ionisation obtenue, et, si l’on mesure celle-ci par les méthodes ordinaires, on peut chercher à mettre en évidence les irrégularités du courant. Ces irrégularités ont effectivement été observées. Pour les rendre visibles on a avantage à utiliser un appareil de mesures très sensible, tout en compensant aussi exactement que possible le courant d’ionisation que l’on étudie, car l’amplitude des irrégularités n’est en général qu’une petite fraction du courant lui-même.

Supposons que l’on mesure les quantités d’électricité mises en liberté dans la chambre d’ionisation pendant des intervalles de temps égaux Ces quantités sont proportionnelles aux nombres d’atomes détruits pendant les mêmes intervalles. Les écarts relatifs sur les quantités d’électricité recueillies sont les mêmes que les écarts relatifs sur les nombres d’atomes détruits. On peut ainsi déterminer expérimentalement l’écart relatif moyen D’autre part le nombre Z est proportionnel à la quantité d’élec-